Petrichor, c’est l’espace de l’expérience. L’expérience du vivant et de ce qui l’entoure. C’est l’espace de mondes visibles et invisibles.
Qu’est ce qui nous traverse? Comment entendre les murmures des forces qui nous entourent et nous influencent? Quelle place accordons nous aux matières, aux souvenirs, aux mémoires enfouies? Quels sont nos outils et nos méthodes pour tenter de saisir cette part d’invisibilité qui nous constitue?
Nous nous penchons tout particulièrement sur les raisons qui nous poussent à dialoguer avec l’invisible. Être acteurs.trices des forces en actions qui influent sur notre jugement, notre mémoire, notre sensibilité, nos sens et notre goût à vivre selon des règles et des précepts héritées malgrés nous par des temps et des enjeux qui nous précèdent, dont nous sommes d’une certaine manière dépossédé. Vraiment?
Sommes-nous réellement les otages de nos sentiments et de nos choix? Sommes nous soumis à une ligne continue et imperturbable nous guidant de la vie à la mort sans autre alternative que l’obéissance à la peur ou l’angoisse?
Rassurons-nous, nos ressources créatrices et nos visions morcelées du réel, nous enrichissent et nous guident au-delà de nous même, par-delà de nos limites.
Notre conviction est la suivante : Nous ne sommes les victimes que d’un seul bourreau, l’absence.
Nous décidons alors d’attaquer ce sujet ô combien infini et complexe pour en distiller un échantillon à travers notre subjectivité et nos histoires respectives.
Nous sommes à la fois traversé par l’abandon, par l’oubli, mais aussi par le deuil et le souvenir, par l’enfance et l’amour, par l’autre, celui-celle qui nous reconnaît, le visage qui nous reconnaît pour la première fois, la nature qui nous connait depuis toujours, les images de nous-même qui nous transforme et nous échappe, et ce fameux temps qui nous pousse, nous presse et nous fuit.