ENDOPHASIA

Endophasia est un projet dadaïste porté par Ardestop, avec Romain Dimarcq et Blaise Desjonquères, dont la maquette a été présentée ce vendredi soir. Une expérience visuelle et sonore qui stimule le langage intérieur, la petite voix qui est en nous… Tout droit sorti d’une résidence au 232U du 14 au 25 juin, le spectacle a connu son premier public et ses premières impressions. Naïm, dont c’est « la maison de création », artiste accompagné par le 232U, nous en parle : « On a invité le public à une immersion dans un espace habité. Au centre un cube de 4 m. On arrive dans un espace noir, chargé de fumée, la musique… Puis les choses se révèlent. 360o d’images. On a fait vibrer les lieux. Une sorte de rituel artistique qui invite les spectateurs pour une énorme pièce musicale, une expérience poétique et sensorielle. Un battement, une pulsation, la création d’une transe musicale. »

Dans cet espace, les spectateurs étaient libres, certains se sont assis, d’autres ont déambulé, « une invitation à voyager, à changer de point de vue, à s’écouter ». Manifestation du langage humain qui n’est audible que par le locuteur, l’endophasie est qualifiée de langage intérieur et intéresse les scientifiques, les philosophes… et les artistes aussi. La petite voix intérieure, ce dialogue avec nous-même, cette petite fenêtre sur l’esprit. Les portes d’Endophasia seront à l’avenir ouvertes à d’autres artistes qui questionnent le langage du corps. La belle aventure commence, la petite voix intérieure de Naïm laisse entendre la volonté de se rapprocher de lieux sacrés « une sorte de spiritualité artistique ». Notre petite voix à nous, nous murmure instinctivement, que c’est une idée pleine de promesses.

Céline Beaufort (Clp)
| Publié le 01/07/2021